Prêtre très attaché à saint Jean Chrysostome, son archevêque, Tigre est impliqué dans l'affaire de l'incendie de l'église patriarcale et du palais sénatorial à Constantinople au début du 5e s., avec Eutrope, un lecteur. Les vrais coupables du sinistre n'ayant pu être découverts, les deux clercs sont accusés de l'avoir provoqué pour venger l'expulsion de saint Jean Chrysostome, en 403. Tigre est frappé de verges, "jusqu'au moment où sa chair vole en lambeaux" précise son biographe, mais survit à ce traitement, se voit exilé en Mésopotamie et y meurt saintement quelques années plus tard.