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L'amour dans les prénoms

Les amoureux ont l’amour dans les yeux… mais parfois aussi dans leur prénom ou dans celui qu’ils donnent à leur premier-né. Des prénoms anciens qui semblaient parfois disparus reviennent sur le devant de la scène, notamment pour les naissances qui se font le jour de la Saint-Valentin…
Publié 09 octobre 2020 à 09h21 Mise à jour 12 novembre 2020 à 09h35
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A tout seigneur tout honneur : le mot Amour lui-même se donne comme prénom, aussi bien pour des garçons (une dizaine de naissance par an au plus, depuis un siècle) que pour des filles (deux à six naissances en moyenne). Porté à l’époque romaine par un saint dont on ne connaît rien, si ce n’est qu’il a donné son nom à un village de Franche-Comté (Saint-Amour dans le Jura), ce prénom évocateur se fête le 9 août.

Sa version latine ou hispanique, Amor, se donne en France depuis les années 1960 à une dizaine de garçons par an.

Aimé, Aimée, Amable

Aimé, Aimée

Aimé(e) était le grand succès des années 1920. Il avait commencé son essor à la fin du XIXe siècle et a culminé en 1920 avec près de 1 200 garçons et 800 filles nommés ainsi dans l’année, avant de connaître une chute très rapide. Ce prénom affectueux reste néanmoins toujours donné à une quarantaine de nouveau-nés de chaque sexe tous les ans. On fête les Aimé le 13 septembre, jour du décès de saint Aimé (565-628), ermite fondateur de deux abbayes dans les Vosges ; et les Aimée le 20 février, jour consacré à la bienheureuse Aimée (1200-1252), religieuse à Assise.

Signalons que le nom de saint Aimé était parfois orthographié Amé (quelques rares naissances encore de temps à autres) ou Amet et que celui d’Aimée était aussi noté Amata. Ces variantes reviendront peut-être à la mode… Amable

Amable signifie « digne d’être aimé ». Ce bien joli prénom s’est parfois donné à des garçons au début du XXe siècle (jamais à plus d’une quinzaine d’enfants) mais n’a plus été attribué depuis les années 1960. Il se fête le 18 octobre, en souvenir d’un saint auvergnat qui était curé de Riom à la fin de l’Empire romain. On lui prête d’extraordinaires pouvoirs, comme celui d’exterminer les serpents, de délivrer les possédés et même d’attacher son manteau à un rayon de soleil !

Amour, Amor

A tout seigneur tout honneur : le mot Amour lui-même se donne comme prénom, aussi bien pour des garçons (une dizaine de naissance par an au plus, depuis un siècle) que pour des filles (deux à six naissances en moyenne). Porté à l’époque romaine par un saint dont on ne connaît rien, si ce n’est qu’il a donné son nom à un village de Franche-Comté (Saint-Amour dans le Jura), ce prénom évocateur se fête le 9 août.

Sa version latine ou hispanique, Amor, se donne en France depuis les années 1960 à une dizaine de garçons par an.

Désiré, Désirée, Désir

Désiré, Désirée, Désir

Voici de beaux prénoms pour des enfants très attendus, fruits de l’amour de leurs parents… La mode des Désiré(e) prend son essor sous le second Empire et culmine un peu avant la Première Guerre mondiale (près de 650 garçons et un peu plus de 200 filles en 1909). Bien oublié aujourd’hui, il n’est plus guère donné qu’à une dizaine d’enfants de chaque sexe tous les ans. On fête ce prénom le 8 mai en souvenir de l’évêque saint Désiré, mort à Bourges en 550.

Quant à la forme proche Désir, elle s’est donnée pendant longtemps à une dizaine de petits garçons par an, mais quasiment disparu depuis les années 1970. Love

Comme les prénoms anglo-saxons sont à la mode en France depuis quelques années, l’amour anglais y a fait aussi une percée depuis les années 1990, mais uniquement pour les petites filles. Un amour fort timide : jamais plus de cinq attributions par an… Alors ? Faut-il vraiment un prénom « d’amour » pour que l’enfant à naître se sente attendu ? Bien sûr que non. L’amour qui ne sera pas inscrit dans son état civil, il le lira de toutes les façons dans les yeux de ses parents...

Eros et Cupidon

Voici les deux versions, grecque et latine, du nom d’un même dieu de la mythologie antique, celui de l’amour, si souvent représenté sous la forme d’un chérubin joufflu dont les flèches rendent amoureux ceux qui en sont atteints. Cupidon ne s’est jamais donné en prénom en France, peut-être à cause de ses sonorités peu gracieuses, mais Eros se donne depuis la fin des années 1990 à quinze à trente petits garçons par an. On peut évoquer le chanteur italien Eros Ramazzotti, né à Rome, qui a choisi ce prénom pour la scène.

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