D'origine briarde, sainte Fare (de son vrai nom Burgondofare : "froment de Bourgogne") est la sœur de saint Faron, évêque de Meaux, et de saint Cagnoald, moine à Luxeuil, au 7e s. La jeune fille désire aussi se consacrer à Dieu et, de passage à la villa du comte Chagnéric, saint Colomban l'encourage à suivre sa vocation. Chagnéric voit les choses différemment. Il a trouvé un bon mari pour sa fille. Fare est si contrariée qu'elle tombe malade. Eustase, un moine ami de la famille, semble avoir amené le comte à céder mais celui-ci parle encore de mariage dès que le moine a tourné les talons. Fare quitte la maison et trouve refuge dans une église jusqu'au retour d'Eustase. Il réprimande le père et, comme pénitence, l'oblige à se défaire d'un domaine où sa fille pourra fonder un monastère, à Evoriacum, plus tard Faremoutiers. Première abbesse mais " supérieure par la prééminence de ses bonnes œuvres plus que par l'autorité de ses commandements", sainte Fare y vit quarante ans, modèle d'humilité et de charité. Morte en 657, elle est inhumée devant l'autel de l'église abbatiale Sainte-Marie lors de solennelles obsèques présidées par saint Faron, son frère, et saint Landry, évêque de Paris. Ses reliques sont placées dans une châsse et proposées à la vénération des fidèles en 695.