Les prénoms musicaux

le 12/11/2020 à 09h35 par  - Lecture en 7 min Ajouter à votre selection
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Mélodie, Harmonie... On donne parfois aux petites filles des prénoms musicaux mais, le plus souvent, c’est la musique qui s’empare de nos prénoms. Un aller-retour affectif fort car les parents retiennent aussi les prénoms des chansons qu’ils ont aimées. Petit tour d’horizon des refrains les plus connus par ordre alphabétique des petits noms fredonnés…

D'Alexandra à Félicie...

Alexandra : Alexandrine était, il y a un siècle, la seule version féminine d’Alexandre connue en France. Alexandra l’emporte aujourd’hui et le succès de la chanson de Claude François, « Alexandrie Alexandra », y est certainement pour beaucoup.

Aline : la chanson de Christophe « Aline » a connu un succès formidable. Qui ne sait pas la chanter ?

Angèle : On connaît la comptine : « Je frappe au numéro un, / Je d’mande Mam’zelle Angèle. / La concierge me répond : / Mais quel métier fait-elle ? / – Elle fait des pantalons, des jupes et des jupons et des gilets de flanelle, / Elle fait des pantalons, des jupes et des jupons et des bonnets de coton. / – Je ne connais pas ce genre de métier. Allez voir à côté ! » Et la chanson de reprendre en frappant au numéro deux ! Une chansonnette pour les jours de marche.

Annie : « Annie aime les sucettes, les sucettes à l’anis », une chanson à double sens de Serge Gainsbourg…

Arthur : Vous souvenez-vous qu’ « Arthur » était un succès de Boris Vian, interprété par Serge Reggiani ?

Boris et Ivan : Marie Laforêt a chanté « Ivan, Boris et moi » sur des rythmes slaves qui donnent envie de danser en frappant dans ses mains.

Brenda : Dans le film « Bagdad Café », en plein cœur des interminables plaines américaines, Brenda tient l’hôtel de bord de route où s’arrêtent les camionneurs et qu’une Allemande délaissée va transformer en café du bonheur... Avec une chanson inoubliable sur les Brenda.

Cécile : « Cécile, ma fille »... Voilà une très belle chanson de Claude Nougaro, à dédier à toutes les petites Cécile qui viennent de naître !

Cécilia : « You’re breaking my heart », c’est une Cécilia qui brise le cœur de Simon et Garfunkel dans cette chanson très connue des années 1960.

Céline : « Dis-moi, Céline », tel est le titre d’une chanson très tendre d’Hugues Aufray, à dédier à toutes les Céline jolies et dévouées...

Charlie : « Charlie, Charlie, t’iras pas au Paradis...» Cette chanson de Gilbert Bécaud évoquait l’amour de Charlie pour les yeux de la Vierge Marie.

Clémentine : « O my darling, o my darling, o my darling Clementine...» est un refrain traditionnel populaire anglais que les petits élèves français apprennent souvent à l’école, pendant le cours de langue.

Eloi : « Et le bon saint Eloi lui dit : O, mon roi... » Tous les enfants connaissent cette chanson et l’histoire du « bon roi Dagobert qui avait sa culotte à l’envers ». Dagobert n’est plus donné aujourd’hui, mais on trouve encore quelques petits Eloi…

Elisa : « Elisa, Elisa, Elisa, Cherche-moi les poux, Enfonce bien tes ongles et tes doigts délicats dans la jongle de mes cheveux... » était l’une des chansons à succès de Gainsbourg.

Elvire : « Les loups, les loups sont entrés dans Paris. / Ne pleure pas, charmante Elvire, / Les loups sont entrés dans Paris ». Cette chanson de Serge Reggiani évoquait par image interposée l’entrée des Allemands à Paris sous l’Occupation.

Félicie : difficile de porter ce prénom depuis que Fernandel a chanté : «... J’pris un homard sauce tomate, / Il avait du poil aux pattes, Félicie aussi. / Puis une sorte de plat aux nouilles, / On aurait dit une andouille, Félicie aussi. / Je m’offris une gibelote, Elle embaumait l’échalote, Félicie aussi. / Puis une poire et des gaufrettes, / Seulement la poire était blette, Félicie aussi... »

De Gaston à Max...

Gaston : « Gaston y’a l’téléphon qui son’ et y’a jamais person’ qui y répond ! » On connaît tous cette chanson de Nino Ferrer, qui fait rimer Gaston et téléfon !

Grégoire : Théodore Botrel alliait dans ses chansons la tendresse à la mélancolie et fut connu bien au-delà de sa Bretagne natale. Il a immortalisé « Le petit Grégoire », « bien trop petit, mon ami », sauf par le courage...

Jean : les enfants connaissent Jean de la Lune. Ce petit bout d’homme né sous un brin de persil, tout menu tout gentil, fait en chanson le régal des petits.

Jeannette : une ancienne complainte du XIIème siècle évoque la belle Jeannette se lamentant pour son amant prisonnier « qui pourrist en la tour ». Elle reste sourde aux propositions de beaux mariages que lui fait son père et demande qu’on la pende avec son Pierre. L’héroïsme le dispute au pathétique.

Julie : « Julie La Rousse » est le titre d’une chanson créée en 1957 par Pia Colombo.

Lætitia : c’est en 1964 que Serge Gainsbourg fit de ce prénom, en l’épelant lettre à lettre, une chanson à succès.

Lara : la « Chanson de Lara » anime le film « Docteur Jivago ».

Laurette : « Chez Laurette » est le titre d’une jolie chanson de Michel Delpech.

Louise : vous souvenez-vous de la très belle chanson canadienne « Ma jolie Louise » ? À chanter avec l’accent de la belle province !

Madelon : on connaît « La Madelon » des Poilus de la Première Guerre mondiale : « La Madelon, viens nous servir à boire ! ». Mais on la retrouve aussi dans une vieille complainte reprise par Tri-Yann, « La ville de La Rochelle » : « C’est dans la ville de la Rochelle, / Belle Madeli Madelon delura, / Il y a trois Madeli Madelon lura / Trois jolies demoiselles. / La plus jeune était la plus belle, / Belle Madeli Madelon delira...»

Martin : ce prénom a souvent été mis en chanson aux siècles passés : « Pauvre Martin, pauvre misère, / Creuse la terre, creuse le temps » ou bien encore « Martin prend sa serpe. / Au bois, il s’en va. / Au bois, il s’en va. / Faisait tant froidure, / Le nez lui gela. / Quel dommage, / Quel dommage, Martin ! »

Marilou : « Goodbye Marilou » est une chanson d’amour par Internet de Michel Polnareff. Quelques années plus tôt, Edith Piaf avait évoqué le triste sort de la petite Marilou amoureuse de ce grand gars qui « avait des culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos... ». Quant aux Chaussettes noires, ils avaient chanté un amour déçu, « Oh, Marylou ! »

Mathilde : « Mathilde est revenue » est une chanson à succès de Jacques Brel. D’accord, elle est revenue, mais est-ce vraiment une bonne chose ?

Max : « Il est libre, Max » est une très belle chanson écrite par Hervé Cristiani, « Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler »… Un prénom de poète ?

De Mélissa à Roxane

Mélissa : le prénom a connu le succès aux Etats-Unis avant d’arriver en France, où la chanson de Julien Clerc en 1984, « Mélissa, métisse d’Ibiza, vit toujours dévêtue... » a contribué à le lancer.

Michèle : paradoxalement, ce sont les Anglais qui ont su mettre en valeur ce prénom bien d’ici. Vous souvenez-vous de la chanson des Beatles dont le refrain était d’ailleurs dit en français : « Michèle, ma belle, sont des mots qui vont très bien ensemble »...

Nathalie : la chanson de Gilbert Bécaud de 1964 a conforté l’essor de ce prénom qui montait déjà : « Je m’disais déjà qu’près le tombeau de Lénine, on irait au café Pouchkine boire un chocolat... Et je sais qu’un jour à Paris, c’est moi qui lui servirait de guide, Nathalie, Nathalie ! »

Nicolas : Nicolas était connu depuis des siècles grâce aux chansons sur le saint : « Ils étaient trois petits enfants / Qui s’en allaient glaner aux champs. / Tant sont allés, tant sont venus / Que sur le soir se sont perdus. / S’en furent frapper chez le boucher, / Boucher voudrais-tu nous loger ? » Ainsi commence la plus populaire des chansons sur saint Nicolas, qui va ramener à la vie les trois petits que le boucher va tuer et mettre au saloir. Plus près de nous, William Sheller a connu le succès avec un air et un texte bien différents : « Nicolas, il veut pas qu’on l’embête / Tout c’qu’il a dans la tête / C’est qu’il veut rentrer chez lui ».

Olga : une chanson pour rire, celle de Pierre Perret, « Allo Olga »…

Perrine : le prénom n’est plus guère donné. Il faut dire qu’une chanson du XVIIIème siècle, passée jusqu’à nos jours en chanson à boire, ne lui donnait pas le beau rôle. Perrine s’y montrait peu vertueuse et plutôt étourdie : « Perrine était servante, / Perrine était servante, / Chez monsieur le curé, / Digue don da dondaine. / Son amant vient la voir, / Son amant vient la voir, / Le soir après l’dîner, / Digue don da dondaine...» On connaît la suite de l’histoire : Perrine doit cacher précipitamment le jeune homme dans la huche un soir où le curé rentre tôt, et cette étourdie l’y oublie pendant six semaines ! Au point que, quand on le retrouve : «on fit monter ses jambes pour faire des chandeliers, / On fit creuser son crâne pour faire un bénitier ».

Philomène : « Philomène mène, mène ses amants au pré, / Philomène traîne, traîne des cœurs ensorcelés...» Tel est le leste refrain de cette chansonnette d’Anne Sylvestre.

Raphaël : plus d’un million d'exemplaires vendus en 2003 du CD de « Raphaël » chanté par Carla Bruni : la découverte de l’année... à une époque où elle n’était pas encore première dame de France.

Roland : Roland de Roncevaux est l’un des personnages les plus importants du cycle légendaire de Charlemagne et de la fameuse « Chanson de Roland », connu davantage aujourd’hui comme œuvre littéraire.

Roxane : voici un prénom chanté et lancé par le groupe Police.

Impossible de recenser tous les prénoms portés dans nos cœurs par un refrain, un couplet ou le titre d’une chanson. À vous maintenant de poursuivre cette liste… en musique bien sûr !

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